jeudi, avril 13, 2006

Zone sensible


Ouille. Je ne sais pas comment je me suis fait ça mais je souffre depuis deux jours de douleurs aigues au périnée. C’est vraiment très pénible et non seulement je suis pratiquement incapable de m’asseoir sur le vélo mais la douleur me réveille carrément la nuit. J’avais d’abord songé à quelque chose de l’ordre de l’infection mais la douleur se précisant il m’apparait qu’il s’agit plutôt d’un problème d’ordre musculaire. Hier, malgré la douleur et sous la pression de F. qui tenait absolument à retourner à la piste, je me suis fait une séance assez intensive mais cette nuit lors de mes multiples réveils j’ai eu l’occasion de me demander si je n’avais pas fait une sérieuse erreur car la douleur s’intensifiait. Autant dire tout de suite que les trois heures de VTT que j’étais sensé faire aujourd’hui sont sérieusement compromises et qui sait, il en ira peut-être de même pour les jours à venir.
C’est d’autant plus dommage que je suis dans une phase de progression ascendante comme j’ai encore pu le constater hier sur la piste, et ce malgré la douleur. Je n’avais pas encore fait de séance en 40/20 cette année et j’en tire deux ou trois observations : tout d’abord, c’est dur ! En effet, les 20 secondes de récupération ne permettant pas de réellement faire descendre les pulsations de façon conséquente, c’est encore essoufflé qu’il faut réattaquer l’effort de 40’’ suivant. J’étais content d’arriver au terme de chaque série de 6 minutes. Ensuite, alors que je m’attendais à atteindre des sommets au niveau des pulsations, ce ne fut pas vraiment le cas. J’étais vraiment à bloc mais je n’ai pas dépassé 179 pulsations alors que lors des sorties en groupe, je dépasse assez fréquemment les 180 lors d’accélérations sur les bosses par exemple. Je ne sais pas trop quoi en penser. Ceci dit, ce n’était pas un grand jour car je n’arrivais pas à me concentrer totalement à cause de la douleur à la selle ; une partie de l’effort que je fournissais était destiné à limiter les appuis sur la selle, ce qui n’est bien entendu pas l’idéal. Enfin, ce qui est étonnant avec ce type d’entraînement, c’est la facilité avec laquelle on récupère d’un effort qui mis bout à bout constitue tout de même un effort de 12 minutes à bloc. C’est le principe de l’interval training mais ça m’épatera toujours.
Alors que F. et moi étions en train de tourner sur la piste, se tenait dans le bâtiment attenant une réunion ayant trait au passage du Giro 2006 en Wallonie. A l’issue de celle-ci, une équipe de télévision qui était présente à pris quelques images d’un des participants à la réunion qui, maillot rose sur le dos, a effectué quelques tours de piste. Ils ont demandé à F. de bien vouloir accompagner cette personne si bien qu’il passera une fois de plus à la télévision (ce doit bien être la 4ème ou 5ème fois). Suite à cela il était vraiment remonté et, complètement dans son trip « coureur », il m’a demandé de faire quelques tours à ses côtés ce que je m’empressai de faire. Un coup d’œil sur le compteur m’appris que nous étions en train de rouler à 29 km/h, j’étais scié. Je me demande de nous deux qui est le plus fier ;-)

lundi, avril 10, 2006

Tout est relatif...


Quel pied. Quel bonheur de sentir la forme arriver. Oubliés les bobos et désagréments de l’hiver, les coups de blues dus au froid, les maux de tête dus à la sinusite attrapée au cours des sorties trop humides…
Cette fois je crois bien que c’est parti, la force est là, le moteur tourne rond, il n’y a plus qu’à progresser, à éprouver le plaisir de sentir la condition s’améliorer. Bien sûr, le gros du boulot reste à faire mais c’est la première fois cette saison que je sens que c’est possible, que le travail portera ses fruits.
Les semaines qui arrivent vont être magnifiques : la Van Petegem Classic, Mons-Chimay-Mons et enfin la Gimondi à Bergame.
Après ça je compte enchainer quelques compétitions et très vite viendra la semaine de vacances en Suisse au cours de laquelle j’aurai l’occasion de me faire quelques cols. Qui dit mieux ?
Même mes douleurs aux jambes qui devraient obscurcir un peu le tableau ne m’atteignent pas et assez bizarrement dimanche ces douleurs ne m’ont absolument pas handicapé, pour un peu j’avais du plaisir à les éprouver.
C’est cependant un moment où il faut rester vigilant à ne pas en faire trop, à ne pas emballer ses chevaux et à veiller au repos. La tentation est grande de multiplier les sorties et d’accumuler les kilomètres mais j’ai pu constater en discutant avec B. ce dimanche que la motivation n’est pas toujours facile à maintenir à long terme quand on en fait trop – et qu’on mène une vie différente de celle des pros. Ainsi B. qui a déjà 8000 bornes depuis le 1er janvier m’a confié qu’il commençait à sentir une baisse de performance et malgré ses dénégations il est manifestement en surentraînement. Bien entendu j’ai du mal à accrocher sa roue pour le moment mais on en reparlera d’ici peu et je pense définitivement que mon approche sera payante sur le moyen et long terme, même si au terme de la saison je cumulerai la moitié de ses kilomètres.
Aujourd’hui j’ai par ailleurs vécu un moment très émouvant quand F. a fait ses premiers tours de roues sur le vélo de course flambant neuf qu’il avait reçu en octobre pour ses sept ans. Nous sommes allés à la piste, à l’abri de toute circulation et de toute nécessité de freinage d’urgence et équipé comme champion il s’est élancé pour ses sept premiers kilomètres. J’ai immortalisé l’événement en vidéo et ce soir en me repassant la cassette j’étais touché de voir le bonheur sur son visage et fier de lui avoir offert ce moment. Beaucoup de choses semblent soudain avoir moins d’importance que je ne leur en accorde d’ordinaire.

vendredi, avril 07, 2006

Collé !


Parfois je me demande vraiment à quoi peuvent bien tenir de telles différences de sensations d’une journée à l’autre. Hier en fin d’après-midi je sors le VTT et je pars sur mon parcours d’entraînement habituel. J’y ajoute la petite boucle « technique » à Grand-Bigard et tout se passe vraiment très bien. Je roule tranquille et j’ai de super jambes ; je peux faire des accélérations, mettre du braquet, je passe les bosse en souplesse ou en force…que du bonheur. Evidemment ça me motive pour ce matin et après avoir déposé H. à la crèche et avoir prévenu le boulot que je devais rester chez moi pour achever les tonnes de boulot qu’il me reste à faire, je décide de me lancer sur mon circuit de 135. Mais là rien ne se passe comme prévu : non seulement j’ai mal aux jambes mais j’éprouve un terrible sentiment de faiblesse. Bien sûr les jambes paient peut-être la sortie d’hier mais ce sentiment de fatigue ne doit pas être dû à une sortie de deux heures et demie, plutôt relax qui plus est. Comme ça ne se passait pas trop bien j’ai abrégé et je suis rentré au bout de 90 bornes mais j’ai vraiment eu à me motiver kilomètre par kilomètre car il y avait longtemps que je n’avais pas autant collé à la route.
Bon alors quoi, où est le problème ? Il faudra bien que je trouve une explication car j’aimerais tout de même avoir une certaine stabilité de mon état de forme. Si je dois subir de telles variations d’un jour à l’autre ça va être ingérable.
Je suis inscrit à la Gimondi, c’est fait. Départ le 5 mai, retour le 8 ; je décompte les jours. C’est le moment de faire un peu de volume : Van Petegem Classic, Mons-Chimay-Mons, dimanche je vais probablement me rendre à vélo au rendez-vous à Tubize.

lundi, avril 03, 2006

Elle arrive.

Ce n’était donc pas qu’une impression, la forme est bel et bien là. Pas la forme que j’ambitionne d’avoir d’ici un gros mois mais déjà les prémisses encourageants de celle-ci. Je ne sais jamais trop bien comment évaluer mon état de forme mais hier différents éléments m’ont fourni de bons indicateurs.
Tout d’abord, une réelle impression de facilité tant musculaire qu’au niveau du souffle. Alors que nous avons emprunté un parcours d’entraînement plus vallonné que notre parcours habituel et que la moyenne était relativement élevée, j’avais l’impression de ne fournir pratiquement aucun effort. J’étais le premier étonné si bien que sur la première bosse c’est plus par manque de confiance que de force que je n’ai pas pris les roues des plus forts. Sur la seconde bosse, j’ai pu me tester et c’est sans peine que j’ai atteint le sommet dans les bonnes roues.