dimanche, juillet 30, 2006

Un coup de barre


J’étais plein de bonnes intentions et j’avais eu une superbe semaine, c’est donc en toute logique que je devais clôturer celle-ci par une sortie bien musclée dimanche : soit une course, soit une sortie « In de Linde » en tirant dans la bécane.

Mardi j’ai fait une petite sortie agrémentée de quelques sprints pour réveiller la fibre rouge et les nerfs après la grosse semaine de foncier de la semaine dernière. Tout s’est bien passé ; comme d’habitude sur les premiers sprints je ressemblais un peu à un mammouth mais après cinq ou six, ça commençais à bien flinguer.

La semaine ayant été nerveusement exigeante d’un point de vue professionnel, j’ai profité vendredi de pouvoir rentrer assez tôt pour aller faire une sortie VTT de deux heures émaillée de 5 blocs de trois minutes « volle gaz ». J’avais tout : la force, la « grinta », la vitesse….un plaisir.

He bien…malgré tout ça hier j’étais sans jambes, je suis rentré après une heure et ce matin je dormais debout. Je suis claqué, épuisé, éreinté …

C’est le piège de la condition physique, on a parfois l’impression qu’on ne sera jamais fatigué. Je suis allé me coucher deux fois de suite à 1 heure du matin et au final je suis une loque. Il y a encore quelques années, je serais sorti tout de même aujourd’hui et je me serais tué à la tâche mais l’expérience m’a mis à la sieste et une fois ce post terminé, je me couche et je dors. Je ne m’inquiète nullement et je suis sûr que demain je vais retrouver toutes mes bonnes sensations de vendredi.

Houffalize ce sera sans doute 120 pour moi, il n’y pas de mal à se faire du bien.

mardi, juillet 25, 2006

Vlaamse kust en terug.


La semaine qui vient de s’écouler fut excellente. Malgré mon rhume qui s’éternise j’ai pu faire de belles sorties et la condition est au rendez-vous.

Mercredi, belle sortie de 80 avec Pascal. 38° de moyenne !!! Autant dire que nous avons évité les efforts violents et que les ravitaillements ont été indispensables : j’ai bu 8 bidons et une bouteille d’eau minérale de 1,5 litres. J’étais surpris de constater que je n’avais pas tellement souffert de la chaleur, mon organisme s’est manifestement adapté. Après les sorties sous pression que nous avons connu en début de saison, nous nous sommes tous les deux fait la réflexion selon laquelle nous éprouvions beaucoup de plaisir à rouler ainsi, loin de tout esprit de compétition, sans avoir à subir le rythme des plus fort et sans appréhender la sortie. Ceci dit, dès qu’on a eu l’occasion, on s’est tout de même tiré une petite bourre…

J’ai passé le week-end à la mer où je me suis rendu à vélo avec David. Il faisait 33° et après la sortie de mercredi, j’avais presque l’impression qu’il faisait frais :-) David n’étant pas spécialement préparé à ce genre de distance, nous avons roulé très tranquillement, ce qui n’est pas plus mal et m’aura permis de faire un petit rappel de foncier.

J’avais l’intention de rouler avec le Casino samedi mais comme F. avait insisté pour prendre son vélo de course, sur lequel il peut enfin rouler sur route, je lui ai consacré la matinée pour effectuer une belle ballade en famille vers la Hollande

Dimanche, F. avait envie d’une sortie un peu plus « sportive » que « familiale » et j’ai à nouveau roulé avec lui (20 km/h de moyenne s’il-vous-plait) avant de repartir à vélo vers Bruxelles.

Ça me fait finalement un semaine proche des 400 bornes de foncier. Impeccable mais cette semaine il faudra veiller à travailler l’intensité et la vitesse pour ne pas me « dieseliser ».

Sur le terrain des courses, je suis sur le point de m’inscrire au Marathon d’Houffalize et au GRG, la seule inconnue reste la distance car Paul qui l’a déjà fait me dit que Houffalize c’est très dur et que 120 est peut-être un peu exagéré. D’autre part j’ai un peu besoin de défis pour le moment. Je me laisse jusqu’à la fin de la semaine pour me décider.

mardi, juillet 18, 2006

C’est dans la tête !


Mon analyse d’hier quant aux pulsations se confirme : je suis vraiment malade. Pas comme un chien mais j’ai mal à la gorge, à la tête et j’ai le nez bouché. Conséquence, ce matin mes pulsations au repos battent le record de l’année avec un bon 55. En outre, hier soir j’ai eu un gros coup de fatigue et j’ai donc décidé de reporter la sortie avec P. initialement prévue cet après-midi à demain pour pouvoir un peu me reposer. Je vais peut-être juste me faire un peu transpirer sur le HT en fin d’après-midi.

Hier soir, j’ai rejoint les copains pour une petite sortie bien sympathique le long du canal. On s’est amusé comme des gamins avec P. : petits sprints, courses contre les mobylettes etc. C’était très agréable de discuter le coup tout en faisant un effort physique et sans vouloir faire de prosélytisme, j’aimerais parfois pouvoir convaincre certains de mes copains du bonheur qu’il y a à se sentir en « bonne santé » et en plaine possession de ses capacités physiques. Il est par ailleurs amusant de constater qu’à l’approche de la quarantaine, une certaine inquiétude se manifeste chez certains qui ont soudainement envie de se remettre à un pratique sportive. J’espère qu’ils y arriveront car s’il faut parfois de la volonté pour maintenir le cap dans l’entraînement je pense qu’il en faut encore plus pour simplement l’entreprendre après une longue interruption.

J’ai appris par mon paternel que ses copains de club ont fait de piteux résultats à la Marmotte et sur un groupe de 5 ou 6, un seul a terminé, les autres ayant été arrêtés car ils étaient hors délais. J.-M. a abandonné au dixième virage dans l’Alpe d’Huez. Je me suis souvenu de ma prestation en 2005 (voir article) et des doutes qui m’avaient assaillis au pied de l’Alpe mais pour ma part j’aurais préféré mourir que d’abandonner au virage 10. Le cyclisme requiert parfois bien plus que de la force et de la condition physique et une grande partie de la réussite de ses objectifs se situe « dans la tête » ; je crois que c’est l’aspect de la pratique qui est sans doute le plus difficile à entraîner. C’est en outre un sujet rarement abordé et quand il l’est c’est de manière très succincte. Les écrits sur la physiologie de l’effort et la diététique sportive sont légion mais d’un piètre secours pour le cycliste qui doit parfois se botter littéralement le cul pour monter en selle. Et ce cycliste … je l’ai déjà rencontré.

lundi, juillet 17, 2006

Vent debout !

Comme mon genou ne semble pas vouloir aller beaucoup mieux, j’ai pris la sage décision de ne pas me rendre à vélo à la mer samedi matin. En effet, si un problème avait du se présenter au terme de deux heures de route, cela aurait nécessité une mobilisation de toute la famille pour venir me chercher, ce qui est à l’encontre de ma volonté de faire preuve de vigilance quant à l’impact de ma passion sur les activité familiales. Je suis néanmoins sorti pour une petite soixantaine de kilomètres bien rythmés et il est absolument dommage que je souffre du genou en ce moment car la forme et les jambes répondent résolument bien. J’ai mis du braquet et c’est par moment avec surprise que je constatais que certaines côtes passaient sur la plaque alors que les pulsations ne s’emballaient pas du tout. Malheureusement, il faut bien admettre qu’il m’était impossible de me mettre en danseuse car les efforts légèrement latéraux engendrés par cette position m’étaient douloureux.

Si je suis rentré enchanté de ma sortie, j’ai du déchanter en fin de journée: chaque pas était fort douloureux et je me suis mis au lit particulièrement inquiet pour l’évolution du problème. Le lendemain j’ai donc renoncé à accompagner le groupe du Casino et décidé d’être raisonnable. J’ai passé pratiquement toute la journée dans la piscine avec les enfants. En fin d’après-midi, la douleur s’étant atténué et la frustration devenant insoutenable, j’ai tout de même enfourcher le vélo.

Le sorties à la mer sont aussi particulières que les sorties en montagne. Certes le paysage est strictement à l’opposé – parfaitement plat – mais l’effort demandé n’en est pas moins aussi intense. Les longs bout droits de 10 bornes vent de face requièrent une force et une volonté qui font s’envoler le rythme cardiaque et par moment j’étais à 180 pulsations pendant un quart d’heure. La particularité de ce genre d’effort c’est qui n’y a aucun moment de répit. La montagne propose parfois un pourcentage moindre, le vent de dos au gré des lacets ou encore une certaine variété de paysage. Ici, rien de tout ça : tout droit face à un vent continu, la volonté joue un rôle aussi grand que la force et la condition.

Au final, malgré la douleur, j’aurai sauvé le week-end. Ce matin au réveil les pulsations étaient hautes (47) ce que je ne m’expliquais pas vraiment. La réponse me fut donnée une heure plus tard au volant de la voiture sur le chemin du travail. J’ai toussé comme un vieux mineur j’ai de la morve fluo qui me sort du nez. Je suis donc toujours bel et bien enrhumé. Si il est parfois fastidieux de prendre ses pulsations tous les matins (ou si on me prend parfois pour un maniaque obsessionnel), il n’en demeure pas moins qu’avec les mois qui passent on apprend à parfaitement se connaître et les signaux apportés par la lecture des résultats et de leur évolution sont d’un précieux enseignement.

jeudi, juillet 13, 2006

Rhume de genou

Dans le genre pas de bol, je me pose un peu là. Non seulement le genou se montre plus récalcitrant que prévu et bien que je me comporte comme si je n’avais rien, il se rappelle à mon bon souvenir tous les matins, mais en plus je me tape maintenant un rhume carabiné.

Le genou ça commence un peu à m’inquiéter car il me semble que la douleur est un peu plus forte tous les jours et je me demande quelle est l’attitude à adopter : dois-je arrêter de m’entrainer quelques jours ou continuer mais à une intensité modérée sans exercer des contraintes trop importantes sur le genou ? Il faut dire que mardi soir j’ai fait une « petite » séance de force/vélocité au cours de laquelle j’ai fait 10 fois un kilomètre « tout à droite » sur une bosse à 4%... J’ai du mal à me retenir car la forme est là et la frustration de devoir observer du repos en ce moment ne va pas être facile à assumer.

Quant au rhume, j’ai dû me le choper hier lorsque j’ai passé deux bonnes heures dans une « machine room » climatisée à 17°. Le pire c’est que je vais remettre ça cette après-midi…

Moi qui ait sérieusement envie d’en découdre pour le moment, tout cela tombe assez mal. Je crois cependant que je vais faire une petite sortie musclée en fin d’après-midi, du genre « ça passe ou ça casse ». J’entendais Philippe Gilbert dire en interview avant-hier qu’il était enrhumé et qu’il avait besoin de transpirer pour chasser le rhume, je vais tester la méthode. Le genou c’est une autre histoire mais assez bizarrement c’est encore sur le vélo que je le sens le moins.

mardi, juillet 11, 2006

Keep cool, calm down

J’ai consacré l’essentiel de la semaine passée à des sorties en décontraction. Ça m’a fait un bien fou car j’étais fatigué et la semaine en Suisse avait été relativement intensive. Maintenant bien entendu il va falloir à nouveau se faire un petit peu mal car j’envisage d’aller le 21 juillet faire une course à Bertrix. J’adore le coin et il y a une éternité que je ne suis pas allé rouler de ce côté.

Les effets de la surcompensation sont bel et bien là car ce matin, le tensiomètre indiquait 40 pulsations ce qui est excellent pour moi et il est indéniable que je suis dans une période de forme. Les petits soucis de poids hérités des bonnes raclettes valaisannes sont oubliés.

Il était prévu que je me rende ce week-end à la mer à vélo mais C. s’est fait une belle entorse samedi et ne pourra pas prendre les enfants en voiture…c’est très compromis. Dommage car c’était l’occasion de faire deux belles sorties longues. Qui qu’il en soit je prendrai part aux sorties du Casino Team avec l’espoir d’accrocher le groupe A pour au moins une des deux sorties. Il faudra donc que je veille à ne pas trop me fatiguer auparavant. C’est d’ailleurs un peu ma spécialité que de me flinguer avant un objectif. Dès que je suis en forme, j’ai du mal à tenir les chevaux et à capitaliser sur les acquis d’un entrainement bien mené.

La seule petite ombre au tableau est qu’il n’y a pas que C. qui s’st fait mal samedi et je me suis également fait mal -au genou- en essayant vainement de faire un saut en longueur un tant soit peu convenable dans l’espoir de faire gagner notre équipe lors de la journée parents du camp scout de F. ça m’apprendra à vouloir faire le malin.

Dimanche je suis allé déposer F. à son stage de VTT. Apparemment il va faire 7 heures de sport par jour dont 5 de VTT ; je me demande vraiment dans quel état je vais le récupérer même si je ne doute pas un seul instant qui doit être aux anges. Il était super excité à l’idée d’y aller et a absolument tenu à faire lui-même sa « valise de vélo ». Il faut dire que j’ai mis la main sur le même cuissard que celui de Tom  (en taille 8 ans c’est un exploit) et que ça l’a motivé à tout faire pour devenir champion du monde. Verdict vendredi à 19 heures…Je lui ai promis de l’emmener faire un brevet pour lui donner l’occasion de me montrer les effets de son stage sur ses performances. Nous irons sans doute le 30 juillet à Roosdaal.

lundi, juillet 03, 2006

Hightimes

Si le paradis du VTT existe, une partie doit forcément se situer en Suisse. Je viens de passer trois jours de VTT absolument inoubliables dans le Valais.

Ces dernières années je me méfiais quelque peu du VTT en vacances. En général j’arrive sur place et comme je ne connais pas trop l’endroit je me rends au syndicat d’initiative pour obtenir les renseignements sur d’éventuels circuits balisés. J’obtiens facilement l’info et je mets alors un quart d’heure à me rendre compte que le balisage est nul, arraché ou inexistant selon les cas et ma balade se transforme vite en tâtonnements et égarements assez irritants. Au final je n’ai rien vu, peu roulé et je suis mauvais… Donc cette année j’avais pris mes précautions et bien que faisant confiance au Suisses pour soigner l’accueil et le balisage, j’avais pris des roues montées en « slicks » avec l’intention de rouler sur la route et d’escalader quelques cols si la pratique off road se révélait fastidieuse.

Autant dire tout de suite que ce fut une précaution inutile car je n’ai pas quitté les chemins de terre au cours de mes sorties.

Le premier jour, je me lance en pleine confiance sur le circuit qui démarre près de l’endroit où nous logions. Le 5 premiers kilomètres sont idéaux pour se mettre en jambes et déjà le paysage est fantastique. Je longe une petite rivière bien tumultueuse dont le bruit seul parvient à procurer une sensation de fraicheur. Les choses se compliquent assez rapidement et sans avoir le temps de m’en rendre compte ça grimpe très sévèrement. La petite rivière est de plus bien loin et la chaleur intense. Emporté par mon enthousiasme, je me rends compte que j’ai démarré trop fort et que je suis déjà à 180 pulsations. Après une petit dizaine de kilomètres j’aperçois une bifurcation que j’emprunte et un kilomètre plus loin, je me retrouve sur un singletrack en forêt où alternent petites montées abruptes et escentes technique. Un régal. Par moment, les épines de sapin forment un tapis qui rend silencieuse ma progression et j’ai parfois l’impression de voler. Je bouche sur un chemin plus large qui me conduit au bord ‘un petit lac d’un bleu que seuls ont les lacs de montagne. Je ‘égare quelque peu et décide de revenir sur mes pas pour parcourir le sentier en sous-bois dans l’autre sens. A la sorite du bois je suis un balisage dont j’ignore la destination et je suis reparti pour une longue ascension à travers les alpages. La pente n’est pas trop raide (à peu près 8%) mais je commence à sentir les effets du mon démarrage impétueux. Je passe un panneau indiquant une altitude de 1900 mètres et un bref coup d’œil à l’altimètre de mon Polar me révèle l’exactitude de celui-ci à 20 mètres près. Je continue à monter  pour faire une pause à 2100 mètres. Le paysage est magnifique et la sensation de solitude particulièrement apaisante. La fatigue est là cependant et je redescends en me laissant un peu grisé par la vitesse. Je décrasse sur les derniers kilomètres et là j’aperçois une balise indiquant le parcours du Grand Raid Cristalp. Mon parcours du lendemain est tout tracé.

Le deuxième jour, j’emmène F. faire une petite sortie d’une dizaine de kilomètres au cours de laquelle, une fois de plus il m’impressionne. Ce gamin adore l’effort physique et vraisemblablement de vrais aptitudes à celui-ci. Je profite de la sortie pour m’échauffer tout en douceur afin d’éviter les écueils de la veille. Une fois F. ramener à la maison, je me dirige vers les balises aperçues la veille que j’emprunte à contresens. Je n’ai pas beaucoup le choix car dans le sens normal je me dirigerais vers le « Pas de Lona », que personne de sain d’esprit n’irait affronter sans y être obligé. La description de la sortie est assez simple : ça monte et de temps en temps, ça monte plus fort. Une fois de plus, le paysage est absolument fantastique. Comme je me suis bien échauffé, les pulsations restent raisonnables dans un premier temps. Elles finiront cependant par ‘emballer sous les effets conjugués de la pente, de l’altitude et de la durée. Après environ 10 kilomètres d’ascension je suis à 2300 mètres. Au détour d’un virage j’aperçois le « Pas de Lona » sur le versant d’en face, impressionnant même de loin. Plus haut sur mon versant je peux distinguer le sommet mais ce ne sera pas pour aujourd’hui car je suis attendu et de plus, étant parti en fin d’après-midi, le température commence à être fraiche à cette altitude. Un dernier coup d’œil vers le sommet me convainc de revenir le lendemain pour le vaincre. La descente est une récompense bien méritée et il me faut moins de dix minutes pour descendre ce qui m’a demandé une heure à escalader. Le sourire béat que j’arbore à l’arrivée ne me quittera plus de la soirée.

Le troisième et dernier jour, mon objectif est clair : aller au sommet. C’est ma dernière sortie en Suisse et j’ai la ferme intention de ne pas me ménager, je me reposerai sur la route du retour. J’emprunte le même chemin que la veille mais en mettant un peu plus la gomme. Je suis constamment entre 175 et 180 pulsations. Je franchis le point où je m’étais arrêté la veille et je continue vers le sommet. C’est évidemment beaucoup plus long que ne me l’étais tout d’abord imaginé mais j’en prends plein les yeux ( pleins les jambes et les poumons aussi d’ailleurs). Je traverse un premier alpage et j’aborde la toute dernière partie, les pourcentages augmentent encore un peu après une brève accalmie. Je perçois très nettement les effets de l’altitude sur ma respiration. Sur le dernier kilomètre, je dois passer le 22x32 !!! Je suis constamment à la limite de la perte d’adhérence et maintenir la roue avant au sol est une vraie gageure. J’atteins un petit plateau et je dois me rendre à l’évidence : si je veux vraiment atteindre le sommet, je devrai porter. Je suis un peu déçu mais l’altimètre indique 2700 mètres et je traverse quelques plaques de neige au sein d’un paysage incroyable et ma déception est vit oubliée. Je reste là une dizaine de minutes, à regarder les glaciers, j’ai rarement été aussi calme. Je vois des marmottes étonnées sans doutes de voir un truc rouge et blanc se balader au milieu de leur prairie. J’amorce donc la descente qui l’occasion de me rendre compte que la pente est raide, roue arrière bloque, je continue à dévaler. Je fais alors la seule erreur du séjour, je m’engage sur un sentier qui va vite se révéler impropre à la pratique du VTT. Comme j’ai déjà descendu plusieurs hectomètres particulièrement raides, je renonce à remonter mais je prends deux trois gamelles et ne tarde pas pas à me rendre compte que je suis complètement paumé. Je suis obligé de prendre le vélo sur le dos et de descendre à pied. C’est l’occasion de vérifier si besoin en était que les chaussures de VTT sont inappropriées à la randonnée en montagne. Heureusement après trois bons quart d’heure, je tombe sur … le lac découvert l’avant-veille. J’ai laissé pas mal d’énergie dans ma pénible progression pédestre et je décide de rentrer. Comme je l’expliquerai plus tard à C., j’ai connu au cours de cette sortie le « syndrome grand bleu » à la seule différence qu’au lieu de vouloir aller toujours plus bas, je voulais aller toujours plus haut.

Le lendemain, jour du retour, j’ai les cuisses en béton, petit souvenir supplémentaire des mes aventures. Quoi qu’il en soit, la saison prochaine je mets un objectif sportif au-dessus de tous les autres : le Grand Raid Cristalp !