lundi, septembre 11, 2006

The revenge


Il fallait que d’une manière ou d’une autre je prenne une forme de revanche sur la malchance. Il s’agissait en somme de conjurer le sort, de donner tort à la loi des séries. Vendredi donc, au lieu de me morfondre devant la glace à regretter les dégâts occasionnés par une végétation hostile à mon beau visage d’Ephèbe, j’ ai enfourché le VTT pour une petite sortie courte et bien rythmée. Très vite j’ai commencé à bourrer et j’ai explosé mon record sur ce parcours de plusieurs minutes. Même pas mal.
Samedi la météo est fantastique mais…je n’ai que quelques heures à consacrer au vélo en milieu d’après-midi. J’apprends par ailleurs que je ne pourrai pas rouler avec le club dimanche car F. participe à une petite cérémonie à l’occasion de son passage aux louveteaux et ma présence est souhaitée (..euphémisme). Je n’ai donc pas le choix, il va falloir que je me crève en quelques heures si je veux atteindre l’intensité d’entrainement que je m’étais promis d’atteindre. Quand je dois me faire mal, mon parcours de prédilection c’est Clabecq :une fois arrivé à Lot, c’est le casse-pattes. Ça commence avec une première bosse pas trop raide suivie du Bruineput, lui-même suivi d’une autre bosses assez vicieuse (même si avec le revêtement refait elle n’est plus aussi vache qu’avant. 9a ondule un peu jusqu’à Clabecq et ensuite c’est parti pour une dizaine de bornes vers Halle le long du Canal qui se font en général tout à droite.
A Lot, je tombe sur le parcours de Paris-Bruxelles juste à temps pour voir passer les échappés et le peloton à sa poursuite. Je suis toujours surpris de constater que malgré la vitesse à laquelle passe un groupe de coureurs professionnels, l’effort est vraiment perceptible alors qu’à la télé j’ai parfois l’impression qu’il pourraient presque tailler une bavette. Les gars en queue de peloton se mettent dans le rouge pour rester collés et ceux qui ont déjà cinq ou six mètres dans la vue sont à bloc, bouche grande ouverte, le désespoir dans le yeux…je connais très bien.
J’attaque les bosses après Lot sur la plaque. Toute la sortie se fera d’ailleurs sur un mode relativement musculaire tantôt par choix, tantôt par obligation car il souffle un vent à écorner les bœufs. Après le canal (à bloc) et la traversé du Pajottenland je retourne vers Pede par la « grande » route pour encore faire un bon bout droit à bloc, presque tout à droite et contre le vent. Je me relève bien dans le rouge et je décrasse jusqu’à la maison. Comme la veille, j’établis un nouveau record sur ce parcours de 80 malgré le vent.
Dimanche je suis bien fourbu mais je m’en voudrais de ne pas sortir avec un temps pareil, surtout après le mois d’aout pas trop sympa qu’on a eu. Comme j’ai les jambes dures de la veille, je pars pour une sortie souple agrémentée des magiques petits sprints de 15’’ qui me font tant de bien. Une fois de plus ils se montrent efficaces et je rentre avec les jambes bien souples.
Ce matin, 43 au repos. Un peu de récupération me fera du bien. Au niveau du poids j’ai encore perdu près d’un kilo ; encore un petit et j’aurai atteint ce que je considère comme mon poids de forme. L’année prochaine il faudra tout de même que je veille à atteindre ce poids plus tôt dans la saison pour pouvoir un peu en profiter. De manière générale, je constate année après année que je suis toujours en forme relativement tard et bien qu’y ayant prêté attention cette année, ce n’est que dans la seconde moitié du mois d’aout que j’étais au mieux. Si la météo le permet et la condition se maintient, je ne serais pas surpris outre mesure de boucler les 100 kms de Beringen en 4 heures, après quoi je lèverai le pied jusqu’en décembre pour attaquer dès le 15 décembre la préparation de la prochaine saison, ma première en Masters 2 si je décide de reprendre une licence.

vendredi, septembre 08, 2006

Chirurgie esthétique de campagne


Pressé par les menaces de mort de milliers de lecteurs désespérés me demandant de mettre ce blog à jour, voici donc les dernières nouvelles du front – à moins que je ne doive dire de la bouche et du menton comme il vous sera loisible de le constater ci-dessous.

C’est incontestablement une semaine bizarre, charnière dirais-je même. Elle a commencé sous les auspices de la récupération ; une récupération rendue nécessaire non pas par l’abus de kilomètres mais par l’abus de boisson houblonnée au cours du week-end. Ce n’est qu’à partir de mercredi que j’ai arrêté de faire de la mousse dès que je me mettais en danseuse. J’ai courageusement continué à m’entraîner et hier après-midi, c’est plein d’entrain et d’énergie retrouvée que je me suis lancé sur une sortie VTT que je souhaitais longue, dure, difficile…comme je les aime en somme.

C’était très bien parti et je m’amusais tellement qu’arrivé à Grand-Bigard, je décidai d’aller voir ce qu’il était advenu de mon petit parcours « technique » que je n’avais plus pratiqué depuis de nombreuses semaines. J’ai enfin passé les parties qui m’imposaient de mettre un pied à terre, autant dire que je commençais à être réellement surexcité…et comme si cela n’était pas suffisant, la dernière portion du parcours en sous-bois qui était encombrée par des troncs est maintenant dégagée et praticable. J’étais vraiment sur un nuage quand soudain…je suis violemment arrêté par un je ne sais quoi qui me désarçonne du vélo. Ce je ne sais quoi se révèle assez vite être une ronce de compétition d’une section d’environ un centimètre. Quand je pense que je me vantais il y a peu d’effectuer une saison sans blessure (si j’exclus la pelle de cet hiver…), c’est pour le moins raté, j’ai le visage partiellement transformé en steak tartare.

Aujourd’hui ça va mieux même si dans l’immédiat je suis plutôt porté sur le yaourt que le nougat. Je n’irai pas à Bouillon ni à Piétrebais par contre dimanche j’accompagnerai l’équipe sur un brevet de 115 auquel je me rendrai à vélo…total 160 bornes. Si ce soir je vais aller un peu me faire mal à la gueule, demain il faudra que j’en garde sous la pédale et que je me couche tôt car je pense que certains auront à cœur de me faire souffrir dimanche après ce que j’appellerais mon … insolente suprématie … de ces dernières semaines. Je suis en plus certain qu’aucun d’entre eux n’aura pitié de mon handicap passager.