lundi, avril 10, 2006

Tout est relatif...


Quel pied. Quel bonheur de sentir la forme arriver. Oubliés les bobos et désagréments de l’hiver, les coups de blues dus au froid, les maux de tête dus à la sinusite attrapée au cours des sorties trop humides…
Cette fois je crois bien que c’est parti, la force est là, le moteur tourne rond, il n’y a plus qu’à progresser, à éprouver le plaisir de sentir la condition s’améliorer. Bien sûr, le gros du boulot reste à faire mais c’est la première fois cette saison que je sens que c’est possible, que le travail portera ses fruits.
Les semaines qui arrivent vont être magnifiques : la Van Petegem Classic, Mons-Chimay-Mons et enfin la Gimondi à Bergame.
Après ça je compte enchainer quelques compétitions et très vite viendra la semaine de vacances en Suisse au cours de laquelle j’aurai l’occasion de me faire quelques cols. Qui dit mieux ?
Même mes douleurs aux jambes qui devraient obscurcir un peu le tableau ne m’atteignent pas et assez bizarrement dimanche ces douleurs ne m’ont absolument pas handicapé, pour un peu j’avais du plaisir à les éprouver.
C’est cependant un moment où il faut rester vigilant à ne pas en faire trop, à ne pas emballer ses chevaux et à veiller au repos. La tentation est grande de multiplier les sorties et d’accumuler les kilomètres mais j’ai pu constater en discutant avec B. ce dimanche que la motivation n’est pas toujours facile à maintenir à long terme quand on en fait trop – et qu’on mène une vie différente de celle des pros. Ainsi B. qui a déjà 8000 bornes depuis le 1er janvier m’a confié qu’il commençait à sentir une baisse de performance et malgré ses dénégations il est manifestement en surentraînement. Bien entendu j’ai du mal à accrocher sa roue pour le moment mais on en reparlera d’ici peu et je pense définitivement que mon approche sera payante sur le moyen et long terme, même si au terme de la saison je cumulerai la moitié de ses kilomètres.
Aujourd’hui j’ai par ailleurs vécu un moment très émouvant quand F. a fait ses premiers tours de roues sur le vélo de course flambant neuf qu’il avait reçu en octobre pour ses sept ans. Nous sommes allés à la piste, à l’abri de toute circulation et de toute nécessité de freinage d’urgence et équipé comme champion il s’est élancé pour ses sept premiers kilomètres. J’ai immortalisé l’événement en vidéo et ce soir en me repassant la cassette j’étais touché de voir le bonheur sur son visage et fier de lui avoir offert ce moment. Beaucoup de choses semblent soudain avoir moins d’importance que je ne leur en accorde d’ordinaire.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut Rascal,
juste un petit mot pour te dire que c'est beau de te lire tout émotioné à la vue de F. sur la piste ;-)