mercredi, octobre 11, 2006

Semaine de balnéothérapie dans les Vosges


La Corée du Nord menaçant d’accélérer le rythme de ses essais nucléaires si je ne poste pas de résumé de ma semaine dans les Vosges, je m’exécute promptement.

Me voilà donc de retour des Vosges. Ce fut certes une magnifique semaine d’entraînement mais éprouvante à plus d’un titre.
Jour 1 (Le Ménil – Col d’Oderen : 30 Kms):
On a mis un peu plus de temps que prévu pour arriver (c’est-à-dire que je suis surtout parti en retard de chez moi) et il ne restait pas trop de temps pour aller rouler. J’ai signé le contrat et déposé la garantie locative en 30 secondes, après quoi nous avons sauté dans le cuissard pour aller jeter un coup d’œil sur ce que les jours suivants allaient nous réserver. Le coup d’œil, nous avons surtout eu l’occasion de le jeter à ce que l’avenir nous réservait en termes de météo : les 15 derniers kilomètres ont été effectué sous une pluie battante. Quand on quitte la route départementale pour s’engager sur la toute petite route qui mène au chalet, c’est extrêmement pentu : 1100 mètres à passer en force sur le 39x25. Pour ma part ce sera sur le 23 car le 25 ne veut pas passer, bonjour les cuisses.
Jour 2 (Le Ménil – Kruth – La Bresse – Vagney – Cornimont – Le Ménil : 75 Kms):
Il n’a pas cessé de pleuvoir, bien au contraire, et c’est donc sous la pluie que nous prenons le départ. Le passage du col d’Oderen se fait sans problème, c’est l’idéal pour se mettre en jambes : pas trop pentu, assez long, avec des replats. La descente, c’est une autre affaire, mes patins sont littéralement imbibés d’eau et la route est couvertes de feuilles mortes réduites en bouillie par l’eau. Je descends très prudemment et nous voilà dans la vallée. Passé le lac de Wildenstein, nous attaquons le long col de Bramont. Un délice, c’est long avec de nombreux lacets qui serpentent dans la foret. Les deux derniers kilomètres permettent d’embrasser d’un regard la vue sur le Parc National des Vosges et le Grand Ballon. Je me sens très bien et je finis avec près de six minutes d’avance sur Scal qui a un peu de mal dans les ascensions. La descente sur La Bresse est rapide et pas du tout technique, on fonce. A La Bresse, la pluie redouble d’intensité. Après avoir demandé le chemin dans une agence immobilière dont la réceptionniste me regarde avec réprobation inonder son plancher, nous attaquons le troisième et dernier col : le Col de la Croix de Moinats. Il n’est pas trop dur non plus mais nous avons le vent de face et la pluie commence doucement à user les organismes. Le retour se fait en empruntant une nationale durant une petite dizaine de kilomètres, ce qui nous permet de mettre un peu de braquet et de faire du tempo. Scal est à la ramasse, moi je pète le feu.
Jour 3 (Le Ménil – Kruth– Le Ménil : 50Kms + VTT 15Kms):
Comme nous nous sommes bien régalés la veille mais que le pluie incessante nous pèse un peu, nous décidons de diviser la journée en deux : route le matin et VTT après la sieste. La sortie du matin consiste en un aller-retour « chalet-Kruth », soit l’escalade des deux versants du Col d’Oderen. Le versant emprunté au retour est le plus dur mais comme je sais que la sortie sera courte et que c’est la dernière ascension du jour, je me lâche et je fais monter les pulsations. Je termine à bloc, explosé mais le sourire aux lèvres. Après un repas léger et une sieste, nous enfourchons le VTT et plutôt que de se rendre en voiture sur un site VTT proposant des parcours fléchés, nous décidons de rentre dans le bois derrière le chalet, à la découverte de ce que l’endroit a à nous proposer. C’est absolument fantastique, le décor, le terrain, l’air…même le soleil fait une timide apparition pour rendre cette sortie encore plus paradisiaque. Evidemment, le relief ne ressemble pas trop à ce qu’n pet trouver du côté de Dilbeek ou de la forêt de Soignes : c’est pas pentu, c’est TRES pentu. Chaque bosse se négocie aux alentours des 180 pulsations, et après une heure, la sagesse et la fatigue accumulée des sorties précédents nous incitent à rentre sur le chalet.
Jour 4 (Le ménil – Mélisey – Coravillers – Col des Fourches – Ventron – Le Ménil : 86Kms)
Scal est fatigué. J’adapte donc le parcours pour éviter de franchir trop de cols. On part sur Le Thillot, et après une petite ascension de trois ou quatre kilomètres, nous parcourons la vallée dite des « mille lacs ». Dans la vallée, j’ai la gniak et je fais 20 bornes vent de face sur la plaque. Scal n’arrive pas à prendre le relais, il reste caché dans ma roue. Plus les jours et le heures de selle passent, mieux je me sens. J’avais un peu peur que la pluie et l’enchainement des kilomètres ne me créent des problèmes de genoux mais le Voltaren appliqué préventivement semble faire son effet. Sur la fin du parcours, nous empruntons une route qui serpentent sur les crêtes durant une dizaine de kilomètres, le décor est somptueux. Ce sera la seule journée au cours d elaquelle nous avons roulé au sec. J’en profite pour rallonger seul d’une quinzaine de kilomètres alors que Scal rejoint lechalet.
Jour 5 (Le Ménil – Kruth – La Bresse – Vagney – Cornimont – Le Ménil : 75 Kms):
C’est le dernier jour. Carl nous a rejoint la veille au soir. Le parcours de mardi nous ayant bien plu et la pluie étant toujours de la partie, nous décidons de faire l’impasse sur la sortie initialement prévue de 100kms (Carl n’étant de plus pas suffisamment entraîné). Nous sommes une fois de plus copieusement douchés tout au long de la sortie. Je reste aux côtés de Carl durant les deux premiers cols mais je me fais plaisir sur la Croix des Moinats que je passe à bloc sur un gros braquet, je tiens la grosse forme.

Voilà donc pour l’aspect sportif. En ce qui concerne le reste du séjour c’est assez simple, j’ai à peu de choses près rentabilisé chaque minute disponible pour récupérer : siestes, séances de Compex etc. Le reste du temps j’ai préparé à manger car Scal est incapable de cuire un œuf et sans que de réelles tensions n’apparaissent, je dois bien avouer que par moment ça m’a un petit peu peser. Cette réflexion suscitera d’ailleurs bientôt un post sur la différence qu’il y a entre faire du vélo avec des amis et « faire ami » avec des collègues cyclistes.
Il me faut enfin insister sur le fait que la région est un paradis pour cyclistes (comme Damien me l’avait rappelé) . Des côtes longues et pas excessivement pentues, des routes qui rendent merveilleusement bien, un réseau infini de routes secondaires, des voitures rares ou absentes , un air de qualité, des forêts, … soit, que du bonheur. C’est la deuxième fois que je vais passer une semaine dans les Vosges pour y faire du vélo et c’est malheureusement la deuxième fois que j’y ai de la pluie durant toute la semaine. Ce ne sera cependant pas le dernière fois car Carl aimerait bien aller conjurer ce sort au cours du mois de novembre. Les négociations familiales sont engagées, les professionnelles vont bientôt commencer, les personnelles sont terminées…

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