dimanche, février 05, 2006

Pour le plaisir.


Si j’ai cru au cours de cette semaine que je n’arriverais pas à effectuer le volume initialement programmé, je me suis mis le doigt dans l’œil. Certes la séance de trois heures de VTT que j’aurais du faire mercredi s’est malheureusement transformée en séance d’une heure de home-trainer mais il n’en demeure pas moins qu’au final j’aurai augmenté de manière assez sensible le volume global par rapport aux semaines précédentes.
Samedi j’ai fait une belle sortie de trois heures avec des accélérations et j’ai pu percevoir tout le bénéfice des séances de force des dernières semaines, les pulsations ont encore un peu de mal à vraiment grimper mais il est encore très tôt dans la saison et l’année dernière ce n’est qu’au mois de septembre que j’ai été en mesure de taper quelques maxima. Il est vrai qu’un de mes objectifs est cependant d’arriver à ce niveau beaucoup plus tôt dans la saison. Le seul petit bémol de cette sortie est que quand je mets vraiment la gomme, il me reste une petite douleur au dos qui doit encore et toujours être un résidu de la chute d’il y a trois semaines (soit dit en passant, ma plaie est guérie). Tout ceci ne pèse à vrai dire pas très lourd comparé au plaisir intense que j’ai éprouvé au cours de cette sortie, une joie due tout autant au simple plaisir de rouler qu’à la constatation évidente des progrès que ma « nouvelle » méthode d’entraînement va ma permettre de réaliser.
Le soir je me suis rendu au repas annuel du club. Ce fut l’occasion de passer quelques heures à discuter sorties, entraînements, objectifs, matériel etc. Les cyclistes sont de sacrés monomaniaques. L’essentiel de la soirée se passa en d’interminables polémiques sur le meilleur moment pour commencer à faire de l’intensité, le nombre de kilomètres qu’il faut avoir à tel ou tel moment ou encore sur le poids de forme et l’alimentation. Je n’ai pas manqué de me faire copieusement chambré car je suis le seul coureur à avoir mangé le dessert (crème glacée, chocolat et Chantilly) et ce fut pour moi l’occasion de défendre l’approche « plaisir » que j’ai du vélo.
Les excellentes sensations du samedi m’ont aidé à m’extirper de bonne heure de mon lit malgré le temps maussade qui régnait dehors. Je n’ai pas commis l’erreur d’il y a deux semaines et j’ai pris le temps d’enfourner un très copieux et varié petit déjeuner. Autre écueil évité : la nécessité de flinguer comme un dingue pour arriver à temps au départ ; je suis parti suffisamment tôt et j’ai pu parcourir les 25 bornes qui me séparent du départ à véritable allure d’échauffement en ne dépassant que très occasionnellement les 130 pulsations.
Arrivé devant le magasin (le départ), je constate avec surprise que nous sommes très peu nombreux. C’est d’ailleurs une tendance qui se confirme ces dernières semaines et si la météo doit y être pour quelque chose, je pense pour ma part que certains ont déjà fait trop de sorties longues dans le froid et que leur motivation à se lever le dimanche pour affronter les éléments s’est déjà un peu émoussée. Nous sommes par contre rejoints par deux « nouveaux », qui n’appréciant que très moyennement l’ambiance qui règne dans le groupe d’Ophain – où vont rouler certains de nos coureurs – ont préféré venir travailler leur foncier avec nous.
Nous avons effectué le circuit habituel, que nous allons allonger dès la semaine prochaine, mais nous nous sommes quand même permis quelques passages dans le rouge sur l’une ou l’autre bosse. Rien d’extrême du tout, juste un petit réveil de la mécanique cardiaque. Arrivé à Lennik on s’est pris une sérieuse averse. C’est dingue l’effet que me fait la pluie à vélo ; elle accroit ma concentration et la qualité de mes sensations de façon étonnante, du coup je n’ai plus quitté la tête du groupe pendant une demi heure en augmentant sensiblement le tempo. Il en a toujours été ainsi et je suis certain que je ferais un meilleur résultat en course sous la pluie que sous le soleil.
Après Halle, comme j’avais donné à tout le monde de se tirer une petite bourre, nous avons fait une petit dizaine de minutes à bloc en relais. Le pied. Je n’avais plus joué à ça depuis le mois d’août avec le groupe du Casino à Knokke. Le compteur n’est que rarement descendu sous les 40 même sur les petites bosses, j’avais de super jambes et je m’amusais comme un gamin…par contre ce qui n’était prévu au programme ce sont les 181 pulsations. Pour une sortie au cours de laquelle j’étais sensé ménager mes efforts c’est loupé ;-)
Le retour s’est fait plus calmement par le canal mais malheureusement j’ai souffert du froid. 116 kms avec un seul petit degré et une bonne averse, il n’y a rien à faire c’est éprouvant. J’ai favorisé le plaisir cette fois-ci mais il faudra à l’avenir que je sois vigilant car je suis un peu éprouvé ce qui n’était pas le but donc…tôt au lit toute la semaine ! Cette optique « récupération » me permettra en outre d’aller samedi prochain rouler avec le groupe de cyclotouristes du paternel, il y a longtemps. Ce sera par ailleurs l’occasion de discuter avec l’un ou l’autre qui ont apparemment l’intention de se rendre à la Marmotte ; j’avais décidé de ne pas y aller cette année mais j’ai une revanche à prendre et si tout est organisé, je me laisserais peut-être bien faire malgré tout. Pour autant bien sûr de ne pas mettre en péril mes autres objectifs qui restent focalisés sur la saison de cross-country.
Je commence à penser avec sérieux aux compétitions à venir. Il me semble que c’est le moment idéal pour travailler l’approche psychologique et éviter le problème de « procrastination » rencontré les années précédentes. Pour le moment, la confiance est là et quand je vois les relais que j’ai pris ce matin, je ne vois pas pourquoi je n’arriverais pas à me cacher dans les roues le 25 à Callenelle, je ne pourrai de toute manière qu’améliorer mes prestations car l’année passée, lors de la première course sur route, je me suis fait largué après 25 bornes. Je me rappelle avoir été véritablement à la ramasse, au point de me demander où j’ai été trouvé la motivation de me remettre un dossard sur le dos la semaine suivante.

A part ça … j’attends comme tout le monde l’arrivée d’une météo plus clémente.

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