mercredi, mai 18, 2005

Granfondo Felice Gimondi

Voilà, la Granfondo Felice Gimondi est derrière moi ! Je suis bien entendu enchanté de mon séjour en Italie mais je suis particulièrement déçu de ma performance. Une fois de plus, je passe à côté de l'objectif.
Tout avait cependant très bien commencé, le vendredi nous avons fait une sortie en groupe de 105 Kms et j'étais littéralement intenable. Je sentais de la force, du foncier, enfin tout en suffisance et même davantage. Le samedi, petite sortie de 50 interrompue par la pluie avec les derniers kilomètres à 40-42 de moyenne, tout va bien.
Le dimanche ! Lever à 4 heures. Après un rapide petit déjeuner, nous partons vers Bergame. 4000 cyclistes au départ, ça impressionne croyez-moi !
Ça part assez fort, jamais en dessous de 35, je m'inquiète une petit peu de la nervosité de mes "collègues" mais sur la base de mes sensations des derniers jours, je garde confiance. Le premier col, c'est de la rigolade, le second est nettement plus sérieux mais je me sens vraiment très bien. Je décide que je vais faire mon effort dans le quatrième, une ascension pas trop pentue de 21 Kms.
Au sommet du troisième col, je me rue sur le ravitaillement et je m'enfile une douzaine d'abricot séchés, grave erreur. Ça descend très vite et dans la vallée, je m'insère dans un groupe d'une douzaine de coureurs, ça roule fort et je commence à sentir une douleur à l'estomac. Un quart d'heure plus tard, au pied du quatrième col, les douleurs sont tellement fortes que je dois laisser partir, merci les abricots. Je colle littéralement à la route. Le pourcentage est relativement faible mais je ne passe plus les 10 km/h. Je regrette amèrement mon 39 dents, je commence à douter d'arriver à bout des 165 Kms ! La chaleur et la douleur me coupe littéralement les jambes. Je vois passer des coureurs que j'avais laissé sur place dans le spremières ascencions, je suis "à la ramasse".
Je bascule épuisé mais je compte sur la descente pour me retaper. J'arrive au pied du cinquième col et ça ne va toujours pas mieux. A ce moment je dois choisir entre le parcours de 135 et celui de 165, le moral est bas mais je ne peux me résoudre à abandonner, je n'ai pas fait 1000 Kms de voiture pour faire une "sortie du dimanche". J'attaque l'avant dernier col à la rame, heureusement l'ascencion est courte: 4,5 Kms. Par contre elle est vraiment raide ! Il me semble que je reviens petit à petit à la surface, le moral revient et la force aussi.
Au sommet je suis complètement remis, je me lance dans la descente et j'attaque enfin le gros morceaux de la journée: 10 Kms avec des passages à 9,5%. Je me sens soudainement beaucoup mieux, je souffre avec plaisir ;-) Si j'avais pu éprouver les mêmes sensations tout au long de la course, tout aurait été différent. La descente est fantastique et au pied de celle-ci, il reste 15 Kms à parcourir. Je roule seul pendant quelques kilomètres avant de rejoindre un groupe, je me rends à l'avant de celui-ci et je tire. Je suis tellement bien qu'à chaque regard vers l'arrière je remarque qu'on a perdu des coureurs du groupe. Je termine à 40 à l'heure les 7 derniers kilomètres et c'est l'arrivée.
J'aurai mis 7h12 alors que j'ambitionnais de terminer en moins de 6h30, grosse déception ! Je me suis cependant bien amusé, il ne me reste plus qu'à m'inscrire pour la prochaine édition et soyons fous, l'année prochaine je le fais en 6h15 ;-)

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