vendredi, novembre 24, 2006

C'est toujours pour mon dos


J’ai eu à plusieurs reprises l’occasion de m’étendre sur mes problèmes de dos. Je pensais honnêtement avoir expérimenté toute l’étendue des douleurs possibles : sciatalgie, lombalgie, trucalgie, bordelalgie etc. Naïf de ma part, ce matin j’ai exploré une nouvelle dimension : l’absence de dos. Habituellement le réveil sonne vers 6h40. La sonnerie de mon réveil ressemble un peu à la sirène qui signale une prise d’eau dans un sous-marin, elle t’oblige à réagir, impossible de se rendormir, les tympans sont trop douloureux. Hier soir, je me suis endormi sans penser à mettre le réveil et donc ce matin, pas de sonnerie. Il est 7h02 quand j’émerge, panique. Ces 22 minutes de différences peuvent avoir un importance capitale sur ma capacité à effectuer les tâches suivantes avant le terme fatidique de 8h00, heure du départ de F. l’école :
· Réveiller les enfants
· Préparer le petit déjeuner
· Réveiller à nouveau les enfants qui se sont rendormis (trois passages, grincements de dents possibles selon les jours)
· Me raser (optionnel)
· Envoyer F. à la douche
· Faire sortir F. de la douche (trois rappels, deux engueulades au minimum)
· Faire le cartable de F.(« où est ton journal de classe ? Ton sac de gym ? Ton plumier ? etc… »)
· Prendre ma douche avec H (« Nan pas le savon ! C’est trop chaud ! C’est trop froid ! C’est trop mouillé »)
· Faire sortir H. de la douche (trois tentatives, hurlements garantis)
· Habiller H. (« Nan je veux un short ! Nan je veux le T-shirt avec Tintin ! Nan je veux des autres chaussettes ! »)
· Manger, boire un café (record : une minute 15’’)
· M’habiller (« Où est ma chemise ? Où sont mes chaussettes ? etc . »)
· Trouver mes clés, mon badge, mon téléphone, mon portefeuille (ça peut occasionnellement atteindre les 10 minutes dans les mauvais jours)
J’en passe. Donc :panique. Au lieu de sortir prudemment de mon lit (me tourner sur le côté, m’aider des bras, y aller mollo…) je surgis en bondissant vers le salon comme un cabri (en plus beau) mais je ne tarde pas davantage ressembler à un hippopotame hémiplégique (en plus ridicule) : je tombe littéralement sur les genoux comme si la haut de mon corps n’était plus attaché au bas !
Là, ça va un peu mieux mais je me demande si je ne viens pas passer un cap qui va nécessiter une nouvelle suite d’examens, radio, passages chez l’osthéo etc. Arrivé au boulot, un collègue me fait part de son opinion selon laquelle c’est à quoi on s’expose quand on abuse de l’activité physique. Il ne pourrait pas se tromper davantage, je crois que c’est précisément parce que j’ai un peu levé le pied que mon corps réagit et je suis persuadé que si j’avais maintenu le même volume d’activité, je serais toujours aujourd’hui cet athlète à la fois solide, souple et puissant (et chauve, mais : « ta gueule ») dont l’image m’est renvoyé par mon miroir le matin.
Je suis persuadé que deux heures de vélo devraient m’aider à reconquérir le terrain perdu sur le plan de la mobilité. Et tant qu’on parle de mobilité, si quelqu’un a pris le numéro de plaque de la connasse qui est tombée en panne ce matin à la sortie du tunnel Rogier, j’irais bien lui incendier sa Twingo de merde avant qu’elle ne remette le couvert la semaine prochaine.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je me disais bien aussi que le trafic avait l'air plutôt fluide partout ailleurs dans la capitale ce matin...