Plus dure sera la chute

Ce week-end j’ai souvent vu le sol de près. Samedi j’ai sorti le VTT et j’ai retrouvé Polo « In de Linde » pour une petite sortie « technique » de 2 heures. Le terrain était boueux à l’extrême et certains passages entre de véritables baignoires relevaient de l’exercice de cirque. On s’est bien éclaté sur les difficultés techniques et par endroit nous sommes même repassés plusieurs fois pour franchir quelques difficultés qui nous résistaient (sur les trois franchissements problématiques, je n’en passe toujours qu’un seul alors que Polo en passe déjà deux, j’ai du pain sur la planche). Sur une des pires sections, Polo se ramasse et, déconcentré, je vais au tapis également. La différence entre se pelle et la mienne, c’est qu’il a réussi au pris d’un grand écart digne de Jean-Claude à éviter le bain de boue intégral…ce que je n’ai pas réussi à faire. Je suis donc rentré avec un look de « Créature des marais ». Finalement cet incident est assez drôle si je le compare à celui que je vais narrer à présent, pas de douleurs, pas de casse matérielle,…pas de soucis.
Dimanche, malgré le froid nous avions rendez-vous à 9.30 au magasin pour une longue sortie. La sortie s’est magnifiquement déroulée. Après une heure de route le soleil fit sentir un tout petit peu de chaleur, qui ajoutée à celle de l’ambiance fit de cette sortie une des meilleures de ces derniers mois.
Malheureusement, ce bonheur fut interrompu vers le 75ème kilomètre par une plaque de verglas. Au moment où j’allais dire à A. qui était à mes côtés que le virage à venir me semblait glissant ma roue avant s’est dérobée et j’ai touché le bitume, emmenant A. avec moi. Derrière dans le groupe, le même scénario s’est reproduit et sur les 9 coureurs présents, 6 se retrouvèrent au tapis avec des douleurs et des dégâts divers. Physiquement je ne m’en sort pas trop mal, je suis bien brûlé sur le côté et j’ai l’impression de m’être battu contre Mike Tyson mais c’est l’histoire d’un ou deux jours de repos. Le vélo n’a rien sinon quelques griffes sur la cocotte de gauche. Certains ont été plus touchés que moi ainsi que certaines montures. Il n’y pas de secret, toucher le macadam à 40 à l’heure, ça ne se fait jamais sans séquelles, du moins pas selon mon expérience personnelle … qui commence à être imposante en la matière.
Ce matin par contre, la petite douleur à la gorge des derniers jours s’est ouvertement déclarée comme une crève en bonne et due forme. Alors que mes pulsations au repos amorçaient une lente mais sûre et progressive progression vers le bas (42/43 ces derniers jours), voilà que je me retrouve tout suant avec un bon 55, un record !
Tout ça n’est pas bien grave et il s’agit maintenant de faire en sorte que je récupère pleinement. Je vais profiter de ces deux jours de repos forcés (c’est ce que je pense m’accorder dans un premier temps) au maximum : repos, lecture, aspirine…