lundi, janvier 30, 2006

Le plus beau lendemain ne nous rend pas la veille.


Je sors de ma semaine de repos dans les meilleures conditions possibles. Je suis reposé, en forme, motivé, prêt à affronter sereinement la charge de travail des semaines.
Ces derniers jours ayant pratiquement été les plus froids de cet hiver, je n’aurai pas pu faire beaucoup de kilomètres, ce qui m’est tout d’abord apparu comme un fâcheux contretemps mais qui au vu de mes sensations ce matin me semblent à présent être une aubaine. J’aurai en effet pu faire de belles séances de home-trainer et j’aurai d’autre part pu me reposer comme il faut, ce qui est parfois plus difficile à mettre en place qu’une grosse séance d’entraînement.
Hier soir, j’ai présomptueusement estimé qu’il n’était plus vraiment nécessaire de continuer à traiter ma plaie à la cuisse. Au cours de la nuit j’ai été assez brutalement rappelé à la réalité lorsque je me suis levé alors que la plaie avait décidé d’entamer une relation intime avec mon drap de lit, leur séparation fut assez douloureuse mais le réveil fut diablement efficace. Ce matin, j’apprends par mon pharmacien que le traitement dure en principe 4 à 6 semaines, ceci explique cela…
Hier au cours de mes séances de home-trainer, j’ai constaté avec un intense plaisir que je monte indéniablement en puissance, je fais à présent des séances qui m’aurait tuées il y deux ans avec une facilité assez motivante. Bien sûr bien des choses ont changé dans ma vie depuis cette période et sur lesquelles je ne m’étendrai pas ; mais s’il y a parfois des décisions qu’on regrette, il en est d’autres qu’on regrette de ne pas avoir pris plus tôt, ce qui est en l’occurrence le cas.
D’ici une dizaine de jours, je « fêterai » le premier anniversaire d’une décision de ce genre – je sais c’est évasif maison a beau rendre son journal public, on en conserve pas moins une part d’intimité et de discrétion – et ce sera sans aucun doute l’occasion d’en mesurer tous les bénéfices mais aussi de jeter un regard quelque peu amer en arrière sur les années gaspillées avant d’être à même de prendre cette fameuse décision.
On part à la fin du mois pour 9 ou 10 jours à la côte où je pourrai retrouver les gars du Casino Team et leurs moyennes endiablées, je suis curieux de voir à quel niveau je me situerai par rapport au mois d’aout durant lequel je les avais également accompagnés. Ça devrait me faire une belle semaine d’entraînement. Nous devions normalement partir en Espagne à cette période avec le club mais étant donné que rien n’est encore confirmé, que H. a à nouveau quelques petits soucis de santé, que F. veut absolument se rendre à son camp scout et que notre budget n’est pas à son top, nous avons décidé de changer notre fusil d’épaule. Ça ne devrait en outre pas m’empêcher de participer comme prévu à une course sur route le premier samedi des vacances de carnaval à Callenelle.
A ce sujet, je suis complètement décontracté. Non seulement parce que je m’y rendrai sans une once de pression mais surtout et c’est sans doute le plus important parce que j’ai l’impression que je m’y défendrai beaucoup mieux que je n’ai pu le faire l’année passée. Si je pouvais me débarrasser aussi facilement de cette appréhension vis-à-vis de la compétition qui m’a poursuivi tout au long de l’année dernière, ce serait vraiment fantastique mais je ne sais pas pourquoi, j’ai un peu de mal à y croire. En tous cas, il ne faut pas en la matière « vendre la peau de l’ours etc. » et je me demande ce que j’aurai à en dire au cours des jours qui précéderont la course. Le mieux que je puisse faire est de continuer à me préparer avec sérieux et…plaisir ! C’est vraisemblablement le maître mot de toute cette affaire : aussitôt que j’aurai trouvé un véritable plaisir en course, il y a gros à parier que ces vielles peurs ne seront plus que de souvenirs sur lesquels je porterai un souvenir amusé.

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